
ROME
Comme une vague un jour de tempête
Les touristes déferlent sur Rome
Avec un seul souci : faire la fête
La pire engeance de la race des hommes.
Ils rient, ils chantent et parlent fort
Avec toute l’arrogance des Nordiques
Les seuls heureux de leur sort
Sans nul doute, les Asiatiques.
Ils avancent comme des moutons
Sans un mot d’excuse ou de merci
Ce sont les pires piétons
Venus tout droit de Beotie.
Pour éviter cette nuée humaine
Les vespas, les bus et les autos
Pour fuir cette foule vilaine
J’ai décidé de me lever tôt.
Me voici dans les rues aux aurores
Tout est calme, volupté et silence
La ville est parée de rose et d’or
Et se révèle dans toute son opulence.
Les fontaines chantent avec les hirondelles
Mes pas résonnent dans le clair matin
Au loin, un murmure comme une ritournelle
Sans doute quelque prière en latin.
Je parcours les rues vides comme ma main
En quête de beauté pour seule aumône.
Des églises baroques aux monuments romains
De Trevi au Panthéon à la Place Navone.
Tout est rose, pastel et limpide
Rome est comme une femme nue
Qui s’éveille, rieuse et avide
D’un autre jour d’amour éperdu.
Dans l’aube, j’ai longtemps marché
Fasciné par l’art antique ou chrétien
Seul, j’ai trouvé sans chercher
Dans l’aube, Rome m’appartient.
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